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La mort du citoyen
Vouloir ou non vouloir, se reposer déçu
ou déjà enthousiaste, goûter après le grand malheur
la suite nouvelle des heures alors que l'on pouvait mourir.
Un beau paragraphe d'arbres nus, c'est l'hiver,
avec un soleil contraint, les feuilles au pieds des troncs,
un silence dans son esprit et devant soi
qui, à nouveau, s' émeut après le grand effroi,
la peur de mourir comme celle du roi louis XVI,
prêt à la sentence, devant une foule dense et hostile.
On travaille à côté, chez le voisin on construit un garage,
un peu de bruit, le calme s'est pourtant installé,
le toit tranquille, le bouleau immobile,
tout blanc dans ce début de crépuscule,
malgré le temps maussade et son soleil de décembre.
Vouloir, les peurs sont parfois des désirs que l'on ne peut oser,
des refus inexpliqués de dire " je ", pourtant on existe
dans le soi désirant mais parfois les ambitions sont trop grandes
dans une démocratie bloquée où dominent les banques
et vous persuadent que vous êtes peu, alors vos ambitions...!
Ou les désirs erronés car ils viennent de la pression sociale,
des pubs et d'empires de la consommation mondiale,
ainsi ressembler à ou s'imposer contre,
toutes formes d'imposture grotesques et inutiles,
posséder pour dominer, je te suis supérieur, consomme et tais-toi.
Souvent l'on ne comprend pas ce qui peut entraver nos désirs,
les nier, les anéantir, ça n'fait rien
car désir est nécessaire même s'il peut se tromper,
s'il peut nous égarer, à l'épreuve du réel il se met au diapason
en identifiant ses ennemis qui sont au-dedans, consciences broyées
par des forces obscures jusqu'à ce qu'on les décrypte.
Donc savoir quand vraiment pour soi l'on désire, non manipulé,
sans compensations à satisfaire, frustrations auxquelles devoir remédier,
essence même du capitalisme, ses vanités blessées et ses réparations narcissiques
par le truchement de la consommation des choses et de l'orgueil de posséder
pour le pouvoir de mépriser, vanité obsessive et son corollaire extrêmement jouissif
du mépris des plus pauvres, des plus désarmés, des plus fragiles,
de cette euphorie étonnante et glaciale de se sentir au-dessus,
certificat authentique d'appartenance à la caste qui maintenant
a droit de vie et de mort, les ruines, les suicides, les maladies,
les espaces de vie limités à un studio humide,
pour une famille une superficie de neuf carrés..., le mépris au travail,
voilà un peu de ce qu'on nous impose, religieux ou social, monde du travail souvent mêlés
à cause des connivences cachés pour asservir les peuples
comme les sucres dans notre organisme qui conduisent au diabète,
le malade longue durée rapporte tant aux industriels du médicament
avec l'indulgence d'une Sécu et de gouvernement complices du pillage de la Sécu.
Pour asservir les peuples, pour justifier, des potentats, les couleurs dominantes
au détriment des brunes pour exister plus encore alors que d'autres existent moins
ou n'existent pas du tout, les effacés, le classement vertical à la dimension universelle,
Buffett et sa sentence magnifique: "J'ai vaincu les pauvres",
jusqu'à les déposséder de leur vie mais de sur le long terme, sans en avoir l'air...
Ce soi profond comme un fou se jette contre le mur, héroïsme non célébré
pour désirer vaincre, pulvériser ce moi social qui bêtifie, annihile, anéantit,
sans cesse il revient, s'acharne, se fracasse contre la paroi thaumaturge...
Supplice de Tantale avec la possibilité cependant qu'il gagne et nous avec lui.
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